Et si c’était le contenant qui contaminait le contenu ?
Si cet article, et d’autres qui allaient suivre, s’inquiétaient de la qualité de l’eau en soi, ils ont ouvert la voie à d’autres recherches qui, elles, se sont intéressées à la contamination de l’eau après son embouteillage.
On a alors découvert que le contenant pouvait influer sur le contenu.
En cause ? Les microplastiques, des particules de plastique dont la taille varie entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres.
Les plus petites d’entre elles ont une taille 70 fois inférieure à l’épaisseur d’un cheveu[3] !
Mais cela n’était rien encore en comparaison avec la nouvelle étude que la revue Proceedings of the National Academy of Sciences vient de publier en ce mois de janvier[4].
Il n’est plus question ici des microparticules de plastique, mais des nanoparticules… De quoi s’agit-il ?
De particules de moins d’un micromètre, soit un milliardième de mètre !
Vous me direz que si c’est si petit, si microscopique (nanoscopique, pour être exact !), ce n’est sûrement pas très grave, qu’il s’agit de minuscules points de détail bien moins préoccupants que des particules de taille plus importante.
Or c’est tout le contraire : c’est précisément leur taille infinitésimale qui rend si redoutables ces nanoplastiques.
Ceux-ci sont si petits qu’ils peuvent, contrairement aux microplastiques, traverser vos poumons, se mêler à votre sang et voyager même jusqu’à votre cerveau !
Le danger est particulièrement préoccupant pour les femmes enceintes, le fœtus risquant de se retrouver imprégné de ces nanoplastiques via le placenta.
Le problème de ces particules de plastique, c’est qu’elles sont invisibles à l’œil nu !
Avez-vous déjà entendu parler du microscope à diffusion Raman stimulée ?
C’est la nouvelle technologie de pointe grâce à laquelle des chercheurs de l’Université de Columbia ont découvert que les microparticules étudiées jusqu’ici dans l’eau en bouteille n’étaient que l’arbre cachant la forêt.
En ne ciblant que sept types de plastique au moyen d’un algorithme sélectif, ils ont identifié, dans l’eau de trois grandes marques vendues aux États-Unis, jusqu’à 370 000 particules de plastique par litre !
Soit dix à cent fois plus que les estimations antérieures, lesquelles se basaient uniquement sur le nombre des microplastiques, les particules plus petites n’étant pas perceptibles par les instruments de mesure.
c’est juste une information reprise. A SUIVRE